Nous sommes en juin et juillet 2018, la Coupe du Monde de football se déroule en Russie et chaque match disputé par la France est pour moi l’occasion rêvée de photographier les fervents supporters « des Bleus ». Je ne veux photographier ni le sport, ni les cris de joie. Je photographie les moments d’absence, instants fragiles de concentration et d’adrénaline que tous ces fans vivent pendant 90min.
Réunis autour d’une table, en terrasse ou au fond d’un pub lyonnais, ils sont là, ensemble, mais pendant quelques secondes ils s’isolent, se perdent. Concentrés sur l’action qui se déroule à l’écran, ils ont l’expression vide ou tendue, la bouche ouverte, ils sont dans l’attente.
Je suis, depuis longtemps, fascinée par cet état à la fois physique et mental du supporter à cet instant précis. Il est complètement absorbé, ailleurs, dans une bulle que même mon objectif braqué sur lui ne percera pas.
Réunis autour d’une table, en terrasse ou au fond d’un pub lyonnais, ils sont là, ensemble, mais pendant quelques secondes ils s’isolent, se perdent. Concentrés sur l’action qui se déroule à l’écran, ils ont l’expression vide ou tendue, la bouche ouverte, ils sont dans l’attente.
Je suis, depuis longtemps, fascinée par cet état à la fois physique et mental du supporter à cet instant précis. Il est complètement absorbé, ailleurs, dans une bulle que même mon objectif braqué sur lui ne percera pas.